Il n'y a plus de doute ,Yayi a tout divise jusque l'armee le pire est il encore a craindre??

Publié le par Richard Boni

LA UNE DU JOUR 23 novembre 2009
Colère noire du Colonel Sagui contre le Général Boni:L’Armée béninoise divisée ? [...]

Ça grogne et ça gronde au sein de l’Armée. L’autorité du chef d’Etat major général le Général Mathieu Boni est de plus en plus contestée à cause de sa méthode de gestion. Il vient de recevoir une inquiétante et sévère mise en garde du Colonel Raymond Sagui.


« Toute tentative maladroite de m’inquiéter vous mettra devant une situation politico-militaire nationale très grave dont vous serez responsable des conséquences ». C’est en ces termes que le Colonel Raymond Sagui, Chef division logistique opérationnelle a conclu la correspondance qu’il a adressée le 27 août 2009 au Général de division Mathieu Boni, chef d’Etat major général des armées. C’est désormais clair que le virus de la politique et de la division a gagné la grande muette qui se trouve être le dernier rempart de la jeune démocratie béninoise. Puisque le Colonel Sagui semble démontrer au regard de la correspondance qu’il est ensemble avec le Colonel Pascal Tawes qu’on ne présente plus. En tout cas, les Béninois se rappellent qu’il avait à sa manière réparé « l’injustice » dont il aurait été victime sous le régime du président Nicéphore Dieudonné Soglo. Et c’est cela qui inquiète nombre de soldats et civils. Puisque l’officier supérieur Sagui dénie toute autorité au Général Boni. « …Je me comme Colonel à compter de ma première proposition le 1er janvier 2007 » a-t-il martelé. L’autre aspect de la correspondance du Colonel Sagui qui intrigue, est qu’elle dénonce le régionalisme et l’ethnocentrisme qui ont cours au sein de l’armée. « Votre style de commandement basé sur le clientélisme, la médiocrité, le tribalisme dans lequel les officiers sont trimbalés et non commandés pour des miettes d’intérêt m’oblige à me démarquer de ce style de commandement. Le Colonel Sagui dénonce aussi l’« enrichissement illicite qui est en vogue à la tête des Forces armées béninoises »

Yayi interpellé

Ces accusations sont trop graves. Le président Yayi Boni, en tant que chef Suprême des armées doit personnellement s’impliquer afin que la situation soit décantée pour que la paix revienne au sein de l’institution. Il faudra qu’il prenne exemple sur le Général Mathieu Kérékou qui a réussi à mettre fin à la division au sein de l’institution depuis 1972. C’est la seule manière pour le chantre du Changement d’échapper aux critiques qui lui font porter le fardeau de la division de la classe politique et par conséquent de l’armée. Le numéro un des Béninois a l’obligation de régler sans délai le problème afin d’éviter que cette source de tension ne s’ajoute à celles qui font déjà craindre des violences au cours des prochaines consultations électorales.

AT

Cotonou le 27 Août 2009

Force armées béninoises

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Etat Major Général

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Centre Opérationnel interarmées

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Division logistique opérationnelle

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Le Colonel Sagui Raymond, Chef Division Logistique Opérationnelle

A

Monsieur le Général de Division, Chef d’Etat Major Général

Objet : Reconstitution de Carrière d’un Officier Supérieur

Après ma lettre du 18 aout 2009, j’ai été reçu sur convocation par le ministre d’Etat Chargé de la Défense nationale en présence ; du Colonel Tawes Pascal. Des instructions vous ont été données de nous recevoir pour prendre en compte nos doléances. Par respect, j’ai repris service le lendemain de l’audience. Quatre mois après vous m’aviez infligé une punition de trente (30) jours d’arrêt de rigueur pour avoir ouvertement exprimé mon opinion sur votre style de commandement. Vous avez rejeté la solution ordonnée par le Ministre d’Etat charge de la Défense nationale. Vous avez notifié à l’Officier Supérieur désigné par le Ministre d’Etat pour nous introduire que Tawes et moi ne sont pas vos frères ; je cite « Vas t’occuper toi-même de tes frères. Ce sont des apatrides ».

Personnellement, je l’accepte. Je ne suis pas Baribas. J’accepte aussi être un apatride. J’ai pris les armes pour sauver nos frères Baribas menottés depuis Parakou pour être accumulés à la Prison civile de Cotonou après les élections de 1991.

Aucun officier Baribas ne s’en était soucié à l’époque. Vous avez choisi de jouer la carte de beau frère du Président Soglo pour vite aller à l’école de guerre en attendant le retour du Président Général Kérékou pour redevenir Béninois Nordiste et l’acculer, des interventions intempestives royales pour être nommé Général.

Je ne suis pas ton frère, mais le Roi de Nikki est mon père Je vous demanderais de consulter mon dossier dans lequel le calcul de mes notations a été clandestinement repris avec la ferme instruction de ne jamais m’en parler.

Votre style de commandement basé sur le clientélisme, la médiocrité, le tribalisme dans lequel les Officiers sont trimbalés et non commandés pour des miettes d’intérêt m’oblige à me démarquer de ce style de commandement ; l’Officier ne s’instruit pas, l’Officier ne s’épanouit pas, l’Officier doit tout accepter y compris votre enrichissement illicite à la tête des Forces Armées béninoises.

N’étant pas votre frère je ne serai jamais nommé Colonel au choix. En conséquence : Au nom du peuple béninois, au nom de mes frères Baribas pour lesquels je suis devenu apatride, conformément à l’ancien statut et au nouveau statut et compte tenu du fait que l’armée est commandée par un Général de Division formé en six mois sans diplôme d’Officier d’Active, je me nomme Colonel à compter de ma première proposition ; le 1er janvier 2007. Dans un délai raisonnable, je me verrai obligé de quitter le cadre militaire pour saisir le Président de la République, la Cour Constitutionnelle et le Parlement pour la sortie de mon décret de nomination. Je m’expliquerai plus largement devant le Président de la République, Chef Suprême des Armées. Toute tentative maladroite de m’inquiéter vous mettra devant une situation politico-militaire nationale très grave dont vous serez responsable des conséquences.

ATCR

- MEC » - CMGA - CEMAT
- CCOIA


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